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omar shana
20 ans - boursier - omar ayuso
La famille Shana immigra en Espagne vingt-et-un ans plus tôt. Originaire du Maroc, ils voulaient assurer un meilleur futur pour leurs enfants et l'Espagne semblait être le pays le plus près pouvant leur donner cela. Évidemment, ce n'est pas parce qu'ils avaient changé de pays que leur situation financière fut instantanément meilleure. Malgré tout, ils avaient assez pour soutenir les besoins de leurs deux enfants : Omar et Nadia.
En grandissant, Omar était un jeune homme très calme. Il était docile, obéissant aux doigts et à l’œil aux ordres de son paternel. Dans le domaine familiale, un foyer musulman pratiquant, sa docilité était bien vu par ses parents. Il n'était pas très doué à l'école, du moins pas autant que sa petite sœur, mais il ramenait assez de bonne note pour satisfaire les exigences de son paternel. Alors que tout de lui semblait répondre aux exigences de sa famille, un lourd secret lui pesait sur les épaules : son homosexualité.
Comme la famille possédait une petite épicerie dans leur quartier, il passait ses soirées et ses journées de week-end à y travailler, et ce depuis ses quatorze ans. Toutefois, comme il s'agissait de l'entreprise familiale, son aide dans l'épicerie était vue comme une simple corvée au même titre que faire la vaisselle, signifiant qu'il n'amassait pas de véritable salaire. Plus il grandissait, plus sa situation l'amenait à croire qu'il ne quitterait jamais le foyer familiale. Il dut donc se trouver un boulot à côté de celui à l'épicerie. Comme la plupart des hommes provenant des quartiers moins fortunés, la solution fut rapidement trouvé. C'est ainsi qu'il devint dealer de drogue.
Tout comme sa soeur, Omar reçut une bourse pour l'université, ce qui le poussa à continuer ses études supérieures, ce qu'il n'aurait jamais cru possible. Ses parents semblent si fiers de lui, le supportant dans ses études, qu'il se dit que peut-être ce ne serait pas trop mal de leur parler de son orientation sexuelle. Il ne lui reste plus qu'à amasser le courage pour leur dire, en espérant que la religion de sa famille ne les poussera pas à le renier.
nadia shana - petite soeur